La police a mis fin à une escroquerie mise en place par plusieurs personnes qui constituaient des faux dossiers d'autoentrepreneurs pour toucher des allocations sociales. Le préjudice total serait d'environ 1,7 million d'euros.
Un système parfaitement huilé était mis en place. A l'origine, des jeunes femmes se présentaient comme étant autoentrepreneuses dans le recyclage des métaux, puis déclaraient de fausses grossesses prises en charge par le régime social des indépendants (RSI).
Des faux papiers d'identité étaient également constitués.
L'argent partait directement en Roumanie
L'argent perçu était directement transféré en Roumanie, puis en parti investi dans l'immobilier. Trois personnes, deux hommes et une femme de 27 ans de nationalité roumaine, ont été mises en examen pour escroquerie en bande organisée. L'un des hommes était déjà incarcéré, soupçonné d'agressions sexuelles sur mineurs.
Considérées comme les têtes pensantes du réseau, les mis en examen «employaient des personnes pour constituer les dossiers et gardaient le principal des allocations».
A la mi-2017, les agents de la Caisse d'allocations familiales (CAF) et du RSI du Nord ont été alertés par une hausse anormale des créations de dossiers d'autoentrepreneurs. C'est ce qui a permis de retrouver la trace du réseau, qui avait quitté la région pour l'Est de la France, où il avait d'ailleurs mis en oeuvre son escroquerie.