Le président de la République Emmanuel Macron a rendu hommage vendredi soir aux victimes de la fusillade à Strasbourg.
Le chef de l'Etat est arrivé dans la soirée devant le mémorial improvisé par les passants devant la statue du général Kléber, où des milliers de bougies, de fleurs et de messages ont été laissés. Emmanuel Macron y a déposé une rose blanche.
Il s'est ensuite recueilli seul face à la statue alors que des détachements de militaires entonnaient une Marseillaise a capella. Dès la fin de la cérémonie, Emmanuel Macron s'est rendu dans les allées illuminées du Marché de Noël, à la rencontre des Strasbourgeois, tandis que les forces de l'ordre ont quitté la place, sous les applaudissements.
Durant la déambulation du président de la République, plusieurs passants lui ont demandé des selfies, qu'il a acceptés, dans une ambiance bon enfant et émue, rapporte l'AFP.
En arrivant à l'aéroport de Strasbourg, le chef de l'État avait rencontré pendant plus d'une demi-heure quelques membres des forces de l'ordre intervenus en première ligne pour tenter d'arrêter l'équipée meurtrière de Chérif Chekatt.
«On a tiré jusqu'à ce qu'il soit immobile face au sol»
Parmi eux, les quatre soldats de l'opération Sentinelle qui avaient blessé l'assaillant lors de l'attentat mardi soir. L'un d'eux a raconté comment une balle du tireur avait ricoché sur son fusil d'assaut.
Emmanuel Macron s'est également entretenu avec des policiers qui avaient échangé des tirs avec le jihadiste ainsi que celui qui l'a abattu jeudi soir. Le chef de l'Etat a loué le «courage» et le «professionnalisme» des forces de l'ordre.
«On l'a mis en joue avec nos armes. Il avait la main gauche dans sa poche. J'ai dit "sortez vos mains des poches" et il a tiré une balle qui s'est logée dans le Berlingo, derrière ma tête», a raconté un des policers au président. «On a tiré jusqu'à ce qu'il soit immobile face au sol, cela s'est fait très vite.»
Avant de quitter la capitale alsacienne, Emmanuel Macron s'est rendu dans le centre d'accueil des familles où il a salué une association d'aide aux victimes, ainsi que la cellule psychologique du Samu. Il a également rencontré, dans une pièce à part, des proches du Strasbourgeois Pascal Verdenne, 61 ans.