Deux jours après l'attaque qui a fait au moins quatre morts et 12 blessés à Strasbourg, le suspect a été abattu par la police jeudi soir. L'enquête se poursuit.
Cherif Chekatt, 29 ans, fiché S pour radicalisation islamiste et au passé de délinquant a été tué lors d'un échange de coups de feu avec la police dans le quartier du Neudorf, au sud du centre-ville. «C'est ce quartier de Neudorf (qui) retenait toute l'attention des forces de l'ordre mobilisées», a expliqué le procureur de la République, Rémy Heitz, lors d'une conférence de presse, ce vendredi, à 11h, au tribunal de grande instance de Strasbourg.
L'appel à témoins a permis «de recueillir 800 appels», a-t-il souligné. «Deux témoignages» signalant la présence du suspect dans le quartier ont été déterminants. Ils ont permis aux forces de l'ordre de concentrer leur travail dans cette zone et d'engager un hélicoptère jeudi soir.
«C'est une patrouille de police qui a repéré un individu marchant rue du Lazaret. (...), en voyant la voiture de police, il a fait mine d'entrer dans un immeuble mais les fonctionnaires ont repéré qu'il ne parvenait pas à y pénétrer», a détaillé Rémy Heitz. «Les policiers se sont signalés. L'individu s'est retourné.» Il a alors tiré en direction des policiers, sans les toucher. Ces derniers ont alors riposté en «tirant à de nombreuses reprises».
Le décès de Cherif Chekatt «a été constaté à 21h05», souligne-t-il.
Un revolver a été saisi. Il était chargé de 6 munitions, dont 5 percutées. Un couteau et d'autres munitions ont aussi été retrouvés dans la parka de l'assaillant.
7 personnes étaient en garde à vue vendredi matin : 4 membres de la famille du suspect et «3 membres de l'entourage proche», dont deux personnes qui ont été arrêtées cette nuit.