Des lycéens manifestant contre la réforme du lycée ont mimé l'interpellation controversée des 151 jeunes de Mantes-la-Jolie (Yvelines) afin d'afficher leur soutien.
La vidéo qui a choqué l'opinion publique montrait des lycéens en rang, à genoux et les mains derrière la tête, encadrés par des policiers lors d'une opération d'arrestation massive près d'un lycée jeudi 6 décembre.
En guise de soutien, des élèves de Montreuil, de Paris ou encore de Dijon ont adopté la même posture ce vendredi.
Place de la République, les lycéens rejouent la scène d’humiliation de Mantes. pic.twitter.com/9SdjeVbAlv
— Léo Kloeckner (@Leokloeckner) 7 décembre 2018
A Dijon, des étudiants ont reproduit la scène sur la place du 30-Octobre.
En soutien aux #lycéens de #MantesLaJolie, les élèves et le personnel du Castel se sont agenouillés mains derrière la tête sur la place du 30 octobre pic.twitter.com/MJAl9KHPdW
— Dijon DéTeR (@DijonDTR) 7 décembre 2018
«En se mettant à genoux, on apporte notre soutien, on montre qu'on n'est pas d'accord avec ça. On ne peut pas mettre plein de lycéens à genoux les mains derrière la tête comme s'ils étaient tous coupables», a expliqué une lycéenne dijonnaise à France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
La scène a aussi été reproduite à Montreuil où des lycéens manifestaient contre la réforme du bac et le système d'orientation Parcoursup.
Les https://t.co/87DdwesatE.s de Montreuil soutiennent les https://t.co/87DdwesatE.s de #ManteslaJolie pic.twitter.com/MNlkdafk0R
— FSU 93 (@93Fsu) 7 décembre 2018
Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education, a reconnu sur France Inter avoir été «choqué» par les images de l'interpellation. Il a aussi évoqué «un climat de violence exceptionnelle».
De son côté, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner a assuré que les images était «dures (...) mais je crois qu'il faut les replacer dans un contexte», justifiant les interpellations par de «véritables violences urbaines» dans la commune des Yvelines. Il a aussi ajouté qu'une enquête sera menée sur les interpellations et sur l'origine de la vidéo, tout en affirmant que les conclusions seront rendues publiques.