Des dirigeants venus du monde entier seront dans la capitale ce dimanche pour honorer les disparus et afficher leur entente.
Plus de 60 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus pour commémorer le centenaire de l’armistice de 1918, qui avait marqué la fin de la Première Guerre mondiale. Un rendez-vous planétaire dédié aux millions de victimes du conflit, et auquel assisteront la chancelière allemande Angela Merkel, le président américain Donald Trump ou encore son homologue russe Vladimir Poutine.
Tous les dirigeants des pays belligérants ont été conviés à ces commémorations, a précisé Emmanuel Macron. Ce dernier présidera, à partir de 11h, une cérémonie organisée sous l’Arc de triomphe, à la mémoire des soldats tombés durant la Grande Guerre. Elle comprendra plusieurs séquences mémorielles, musicales et culturelles, qui entendent appuyer sa dimension internationale.
L’union avec l’Allemagne
Plutôt que sur la victoire de 1918, le président veut mettre l’accent sur la réconciliation franco-allemande. Ainsi, il se rendra dès demain, avec Angela Merkel, à Compiègne (Oise), dans la clairière où se trouvait le wagon où a été signé l’armistice. Une manière de marcher dans les pas de François Mitterrand et Helmut Kohl. La photo où ils se tiennent la main devant l’ossuaire de Douaumont, en 1984 près de Verdun (Meuse), est restée dans les mémoires.
Pour appuyer cette image de fraternité, il n’y aura pas de défilé ou de parade militaire dimanche. Pour honorer les soldats, le président leur a préféré une «itinérance mémorielle» d’une semaine, qui l’a vu multiplier les hommages sur les traces des poilus. Des étapes à Morhange, aux Eparges ou à Verdun, où il en a profité pour annoncer la panthéonisation prochaine de l’écrivain et soldat Maurice Genevoix et de «Ceux de 14».
Un parcours qui n’aura pas échappé à la polémique sur la figure du maréchal Pétain, initialement inclu dans l’hommage aux chefs militaires de la Grande Guerre, demain aux Invalides, avant d’en être exclu.
Un forum pour le futur
Mais, bien au-delà de la relation entre la France et l’ex-ennemi allemand, cette journée du 11 Novembre, si particulière cette année, va servir à célébrer la paix mondiale. L’ensemble des dirigeants présents à Paris seront ainsi invités à participer, cet après-midi, à la première édition du Forum de Paris sur la paix, prévu jusqu’à mardi.
Le but de cette rencontre : promouvoir un «multilatéralisme refondé, réformé». Ce forum a en effet été conçu, selon ses organisateurs, comme une réponse à la montée des tensions du monde contemporain». Car, entre la guerre commerciale américano-chinoise, le Brexit à venir ou le récent conflit en Ukraine, elles semblent de plus en plus prégnantes, remettant en question l’équilibre mondial.