Philippe Pétain fera partie des huit maréchaux honorés le 10 novembre, dans le cadre du centenaire du 11 novembre. «C'était un grand soldat», a justifié Emmanuel Macron, en déplacement sur les lieux emblématiques de la Grande Guerre.
Le président, en visite à Charleville-Mézières (Ardennes), a toutefois précisé qu'il avait «conduit à des choix funestes» pendant la Seconde Guerre mondiale.
«J'ai toujours regardé l'Histoire de notre pays en face [...] Je n'occulte aucune page de l'Histoire», a-t-il ajouté.
Un hommage sera donc rendu à Philippe Pétain et à sept autres maréchaux de la Première Guerre mondiale, «qui ont conduit l'armée à la victoire, comme chaque année». Des responsables militaires français et le chef d'état-major seront présents.
Pour rappel, le maréchal Pétain était présenté comme le «vainqueur de la bataille de Verdun» (1916), mais entre 1940 et 1944, il a été à la tête du régime collaborationniste de Vichy.
Le Crif s'est dit «choqué» par les propos du président de la République. Le porte-parole du gouvernement à pour sa part dénoncé une «mauvaise polémique».
Emmanuel Macron a fini par répondre à la polémique, assumant ses propos. «Vous créez des polémiques tous seuls, mes enfants. Vous êtes... Je ne suis pas dans votre bocal. (...) Le maréchal Pétain, quand il a dirigé la France pendant la Deuxième guerre mondiale, a été complice de crimes profonds qui ont été reconnus, et la responsabilité de l'État français a été reconnue. Je l'ai dit, j'ai été très clair sur ce point. (...) Je ne pardonne rien, mais je ne gomme rien de notre histoire», a déclaré le président de la République.