Cinq zones de baignade en eau libre dans la Seine devraient voir le jour dans la capitale, en 2025. Au total, 26 sites de la Seine et de la Marne – dévoilés ce jeudi 18 octobre – ont été retenus dans toute l'Ile-de-France.
«Se baigner dans la Seine et dans la Marne sera bientôt une réalité», a assuré ce jeudi 18 octobre l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur), dévoilant les 26 sites de baignade en eau libre dans les fleuves franciliens, auxquels s'ajoutent deux sites sur le canal Saint-Denis (93) et le canal de l'Ourcq (93).
La mairie de Paris, ainsi que celles des communes concernées, ont proposé eux-mêmes ces sites, prêts à accueillir de futurs visiteurs et baigneurs durant les périodes estivales. Ces derniers ont été retenus «après une première analyse de faisabilité technique».
Par ailleurs, l'attribution des JO 2024 à la ville de Paris a été, selon l'Apur, «un formidable accélérateur». Les épreuves du triathlon et de la nage en eau libre pourraient donc bien avoir lieu dans la Seine, à l'été 2024.
5 sites à Paris
Cinq zones de baignade ont été retenues à Paris, au Trocadéro/Champs-de-Mars (16e), au niveau du Pont-Neuf (1er), vers Châtelet (4e), au port de Bercy (13e), et au coeur du bois de Boulogne sur l'allée du bord de l'eau (16e). Elles pourraient être ouvertes au public dès 2025.
Un projet rendu possible, selon l'Apur, grâce à «un ambitieux programme pour la qualité de l'eau». Les millions de m3 d'eau de pluies polluées qui se déversaient chaque année dans la Seine ont ainsi été divisés par 10, afin qu'il n'en reste plus que deux millions par an.
Des actions qui ont donc permis d'améliorer la protection de l'environnement et de la biodiversité, alors que la Seine est passée de 14 à 32 espèces de poissons présentes dans ses eaux, au cours de ces trois dernières décennies.
21 sites dans le reste de l'Ile-de-France
Au total, 21 spots ont été recensés dans le reste de l'Ile-de-France, sans compter deux autres sites qui pourraient ouvrir le long du canal Saint-Denis (93) et le canal de l'Ourcq (93). Contrairement aux sites retenus dans Paris, ceux qui se trouvent dnas le Val-de-Marne (94) devraient ouvrir au public dès 2022
Dans l'ouest, seules trois zones de baignade ont été répertoriées, concentrées à Rueil-Malmaison (92). Dans le nord de Paris, sept zones de baignade sont disséminées en Seine-Saint-Denis (93), dont trois autour de l'Ile-Saint-Denis (93) et trois autres sites sont en projet dans les parcs départementaux.
Enfin, dans le sud de Paris, cinq sites se trouvent sur la Marne, dans le Val-de-Marne (94) et dans la Seine-et-Marne (77). Ces derniers se situent de Saint-Maurice (94) jusqu'à Chelles (77). Les six derniers se trouvent quant à eux sur la Seine, dans le Val-de-Marne (94) et dans l'Essonne (91), depuis Ivry-sur-Seine (94), jusqu'à Viry-Châtillon (91).
Un budget de plus d'un milliard d'euros
«Quel beau projet pour notre ville et pour protéger notre ressource en eau si fragile», s'est ainsi félicitée Célia Blauel, l'adjointe à la mairie de Paris en charge de l'eau et des canaux, déjà à l'initiative du projet de baignade en eau libre du bassin de la Villette, ouvert à l'été 2017.
Une réalisation colossale – intialement estimée à moins de 1 milliard d'euros – qui devra finalement coûter entre 1,2 et 1,4 milliard d'euros. Ce budget, selon l'Apur, recouvre ainsi «les coûts de la reconquête de la qualité environnementales». Autrement dit, les nombreuses normes européennes à respecter expliquent ce dépassement des premières prévisions.
Paris 2025... Et si on rêvait un peu ce matin....
La baignade en #Seine: un catalyseur pour protéger notre ressource en eau si fragile, un pas de plus vers la ville durable! #Climat #transitionécologique pic.twitter.com/24iUEUqFnM— Célia Blauel (@Celia_Blauel) 18 octobre 2018