La baisse de la vitesse maximum autorisée sur les routes secondaires ne plaît pas à tout le monde. Certains vont même jusqu'à s'en prendre aux radars, cibles d'un nombre croissant d'actes de vandalisme.
Ainsi, comme le note Le Parisien, pas moins de 86 dégradations ont été constatées dans le département de l'Ain depuis le début de l'année, soit quatre fois plus que l'année dernière. Et sur ces 86 radars dégradés, un tiers l'a été depuis la mise en place de la limitation à 80 km/h, le 1er juillet dernier.
Et le phénomène est loin d'être isolé. Les vitres de six radars ont été recouvertes de peinture au cours des seuls quinze derniers jours, en Haute-Loire, ce sont 19 vitres de radars qui ont été bombées depuis début juillet, contre 25 sur toute l'année 2017.
Et des phénomènes similaires ont été constatés sur l'ensemble de la France.
600 euros par radar dégradé
Des dégradations qui coûtent cher, puisque remplacer chaque vitre bombée coûte 600 euros. Au total, la facture liée aux dégradations s'était ainsi élevée à 90.000 euros en 2017, une somme qui devrait donc exploser cette année.
L'Etat songe ainsi à placer les radars plus en hauteur, afin qu'il ne soient plus accessibles. Et la gendarmerie envisagerait d'installer des caméras de surveillance pour surveiller les radars, une solution qui pourrait toutefois s'avérer coûteuse.
S'en prendre à un radar est punissable de 15.000 euros d'amende pour une dégradation légère et de 75.000 euros et de cinq ans d'emprisonnement pour une destruction totale.