La secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé que les premières amendes destinées à punir le harcèlement de rue seraient distribuées à l'automne.
Dans une interview au Parisien publiée dimanche 29 juillet, elle assure en effet que le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles, qui prévoit cette sanction, devrait être adopté d'ici à la fin de la semaine.
Marlène Schiappa réagissait à une vidéo, largement diffusée ces derniers jours, montrant une jeune femme se faire gifler en plein Paris pour avoir répondu à l'homme qui la harcelait. Précisant que le droit actuel sanctionne déjà une telle agression, la secrétaire d'État a expliqué que la future loi permettrait «d'agir en amont». Concrètement, le délit d'«outrage sexiste» consistant à insulter, suivre ou menacer une femme dans la rue, sera puni d'une amende de classe 4, allant de 90 à 750 euros.
Si Marlène Schiappa reconnaît qu'il n'y aura pas un policier derrière chaque femme, «comme il n'y en a pas un derrière chaque panneau stop», elle affirme que les quartiers dits «de reconquête républicaine», notamment les abords des gares, feront l'objet d'une importante mobilisation.
Le texte, voté par l'Assemblée nationale en mai, prévoit également un allongement du délai de prescription des violences sexuelles sur mineurs, qui passera de 20 à 30 ans après la majorité de la victime.