Thomas Motuta et Clément Wada, ex-footballeurs à Senlis et à Chantilly, ont été condamnés dans l'Oise à une peine de prison ferme pour des faits de proxénétisme impliquant leurs petites amies respectives.
Alors que les joueurs de l'équipe de France ont encore la tête dans les étoiles après leur victoire en finale de Coupe du monde, d'autres footballeurs sont dans le pétrin jusqu'au cou. Le tribunal de Senlis vient de prononcer deux peines de 15 et 18 mois de prison ferme contre Thomas Motuta et Clément Wada, soupçonnés d'être les donneurs d'ordres dans des affaires de proxénétisme.
C'est via le site internet «Vivastreet» que des jeunes femmes établissaient un contact avec leurs éventuels clients, avant de leur donner rendez-vous dans des chambres d'hôtel. Grâce à un système d'écoutes téléphoniques et de surveillance, les autorités ont pu réunir les preuves suffisantes pour inculper les deux anciens footballeurs, qui prélevaient la moitié des gains de leurs petites amies.
Très lucratif, le business des deux apprentis proxénètes pouvait leur rapporter jusqu'à 15.000 euros par mois, à raison de plusieurs «rendez-vous» quotidiens facturés entre 100 et 180 euros.
Interrogé à la barre, Clément Wada a prétexté «des difficultés financières» pour tenter de justifier son implication dans le réseau.