L'agresseur du jeune Marin, laissé pour mort en 2016 après avoir défendu un couple qui s'embrassait à Lyon, a été condamné vendredi à sept ans et demi de prison par la cour d'assises des mineurs.
Celle-ci a retenu l'excuse de minorité, réduisant de moitié la peine maximale encourue (15 ans de réclusion), contrairement à ce qui avait été réclamé plus tôt par l'avocat général et les parties civiles.
Marin et ses parents qui l'entouraient ont paru consternés à l'annonce du verdict.
Poursuivi pour «violences avec usage ou menace d'une arme suivie de mutilation ou infirmité permanente», l'accusé était âgé de 17 ans au moment des faits.
Une agression d'une violence extrême
Dans ses réquisitions, l'avocat général avait souligné la violence extrême de l'agression (trois coups de béquille sur la tête), estimant qu'on était à la limite d'une tentative d'homicide, selon des propos rapportés par les avocats, l'audience se déroulant à huis clos. Il avait donc demandé à la cour de ne pas retenir l'excuse de minorité.
Jeudi, au deuxième jour du procès, le jeune étudiant qui souffre encore, dix-huit mois après les faits, de lourdes séquelles, avait été confronté à son agresseur qui avait reconnu avoir détruit sa vie. A cette occasion, Marin lui a dit «tout le mal qu'il lui avait fait», selon la mère de la victime, Audrey.
Le 11er novembre 2016, Marin, alors âgé de 20 ans, s'était fait tabasser après avoir pris la défense d'un couple qui s'embrassait dans la rue, près de la gare de la Part-Dieu.