La capitale tient à son repos. L’ouverture dominicale des magasins est revenue sur le tapis ce mercredi 2 mai lors du Conseil de Paris, avec des vœux des élus de droite, LR et PPCI (pro-LREM).
Si les modalités différaient légèrement, leur volonté était que «tous les commerces qui le souhaitent puissent ouvrir le dimanche». Les élus de droite, LRI et PPCI, ont en effet déposé des vœux à ce sujet. Si les modalités diffèrent légèrement selon les groupes, leurs objectifs sont communs : que tous les commerces qui le souhaitent puissent ouvrir le dimanche et que tous les petits commerces soient valorisés.
D'un côté, les Républicains (LRI) souhaitaient de fait la création d'une «zone touristique simple». «Il ne s’agit pas de faire de Paris une immense zone touristique internationale, mais juste une zone touristique avec des critères moins exigeants, notamment en ce qui concerne l'affluence touristique internationale», a ainsi expliqué Jean-Baptiste de Froment, élu LRI au conseil de Paris.
De l'autre, les Progressistes Constructifs (PPCI) voulaient «généraliser les zones touristiques internationales (ZTI) à l’ensemble du territoire parisien», avancant que Paris répond déjà «indéniablement aux critères du classement en ZTI» et qu'elle y répondra encore plus à l'avenir dans la perspective de JO 2024.
En 2015, douze Zones touristiques internationales (ZTI) avaient été créées à Paris avec la loi Macron. Mais trois viennent de perdre ce statut (Olympiades en février, puis Ternes-Maillot et Saint-Emilion-Bibliothèque la semaine dernière), la justice les estimant «trop peu fréquentées par les touristes étrangers». Et la justice doit encore se prononcer sur cinq d’entre elles.
Mais la majorité «n’a pas souhaité s’orienter vers une généralisation de l’ouverture dominicale», a souligné ce mercredi soir Olivia Polski, adjointe au Commerce. Car s’il peut exister «certaines exceptions, le repos doit rester la règle parce que c’est un principe essentiel pour la vie familiale et sociale des salariés».
La maire de Paris, Anne Hidalgo, avait pourtant fait un pas en sens inverse l’an dernier, en autorisant tous les magasins de la capitale à ouvrir exceptionnellement douze dimanches par an, soit le maximum légal.