Prise en otage dans le Super U de Trèbes (Aude) par Radouane L. le 23 mars dernier, la caissière, que le colonel Arnaud Beltrame avait remplacée, vit désormais recluse.
Depuis les attaques survenues dans l'Aude, elle «ne souhaite voir personne», selon Marc Dormières, le maire de Puichéric, commune dans laquelle elle vit. Interrogé par le JDD dans son édition du dimanche 1er avril, il déclare que la mère de famille «reste très affectée».
L'élu a raconté à l'hebdomadaire avoir sonné à plusieurs reprises à la porte de la quarantenaire pour prendre de ses nouvelles, sans pouvoir s'entretenir avec elle. Vendredi dernier, le mari de la caissière lui a confié «qu'elle était allongée, qu'elle se reposait».
«Il s'est fait tuer pour que je vive»
L'hôtesse de caisse est restée seule pendant près d'une heure avec le terroriste se réclamant de Daesh. Elle a réussi à conserver son sang froid, alors que Radouane L. pointait son pistolet contre sa nuque. C'est au bout de cette heure, que le colonel Arnaud Beltrame a offert de la remplacer comme otage.
«Il a donné sa vie pour moi, il s'est fait tuer pour que je vive», a-t-elle dit à son entourage en marge de la minute de silence observée le 26 mars sur le parking du Super U.
La caissière bénéficie d'un important suivi psychologique et aurait rencontré Elisabeth Pelsez, la déléguée interministérielle chargée de l'aide aux victimes, selon France Info.