L'épouse d’Arnaud Beltrame, avec qui elle devait s’unir religieusement dans les prochaines semaines, a livré au journal chrétien La Vie, un hommage bouleversant au gendarme lâchement assassiné vendredi par le terroriste islamique Redouane Lakdim.
«Arnaud avait une force de volonté hors du commun. (...) Pour lui, être gendarme, ça veut dire protéger. On ne peut comprendre son sacrifice si on le sépare de sa foi personnelle. C’est le geste d’un gendarme et le geste d’un chrétien. Pour lui les deux sont liés, on ne peut pas séparer l’un de l’autre», explique Marielle Beltrame mariée civilement à Arnaud Beltrame.
Chrétien pratiquant converti au catholicisme à 33 ans, l'héroïque gendarme «savait fédérer ses hommes, leur insuffler son élan». Cet homme au grand cœur était d’une aide inestimable pour son épouse (ils s’étaient unis civilement). «Il n'avait de cesse de s'améliorer, d'être le meilleur époux possible et de me rendre heureuse. Il me soutenait et m’emmenait vers le haut, toujours avec beaucoup de respect», témoigne-t-elle, très émue.
La Vie se fait aussi l’écho du témoignage du père Jean-Baptiste, un chanoine de l’abbaye de Lagrasse (Aude), qui devait procéder au mariage des deux compagnons et qui a pu accompagner Arnaud Beltrame jusqu’à son dernier souffle à l’hôpital de Carcassonne. «En se livrant à la place d'otages, il est probablement animé avec passion de son héroïsme d'officier, car pour lui, être gendarme voulait dire protéger. Mais il sait le risque inouï qu'il prend», écrit-il.
Arnaud Beltrame s’était substitué à une caissière retenue en otage par Redouane Lakdim avant d’être tué par ce dernier vendredi 23 mars.