Vivement critiquée dans le passé sur ce sujet, Donatella Versace a déclaré lors d’un entretien, publié mercredi, que sa maison de couture n’utiliserait plus de vraie fourrure animale dans ses créations.
«La fourrure ? Je n’en veux pas», explique Donatella Versace au magazine britannique The Economist’s 1843. «Je ne veux pas tuer des animaux pour faire de la mode. (...) Cela ne me semble pas bien», a ajouté la sœur du fondateur de la maison de couture italienne.
Un véritable retournement de situation pour la maison de haute couture, dont le site appelait encore mercredi ses clients à acheter «des manteaux ornés de fourrures qui font tourner les têtes».
Dans le passé, Versace avait refusé de rejoindre d’autres marques qui ont déjà banni la fourrure de leurs créations comme Armani, Calvin Klein, Hugo Boss, Ralph Lauren ou encore Gucci. Cette dernière avait rejoint, en 2017, le clan très fermé des marques à avoir fait cette révolution.
“Killing animals to make fashion doesn’t feel right.” Donatella Versace tells us about her plans for the future of the family brand https://t.co/9tkTU2uol9
— The Economist 1843 (@1843mag) 14 mars 2018
Une décision «tendance»
Les associations de défense des animaux avaient vivement critiqué Versace pour son utilisation de fourrures animales, comme le vison ou de chien viverrin, selon la Humane Society International (HSI) qui fait campagne pour la fin complète du commerce de la fourrure.
«Versace est une marque de grande influence qui symbolise les excès du glamour, et sa décision d’arrêter l’utilisation de la fourrure montre que la mode compassion n’a jamais été aussi tendance», a estimé Claire Bass, directrice de HSI en Grande-Bretagne.
Sans surprise, la Fédération internationale de la fourrure a quant à elle souligné sa déception. «La majorité des grands couturiers vont continuer à travailler la fourrure car ils savent que c’est un produit naturel qui est produit de manière responsable», a-t-elle déclaré.