Les Français ont largement profité de la baisse des taux pour renégocier leur crédit immobilier. Vont-ils en faire autant avec l’assurance emprunteur qui les couvre en cas de décès d’invalidité ou d’incapacité de travail ?
Le Conseil constitutionnel vient de donner son feu vert à la loi Bourquin, qui permet au particulier de changer d’assureur pendant toute la durée de son prêt. Jusqu’à maintenant, cette démarche n’était possible que lors de la première année.
Cette nouvelle est une aubaine non négligeable pour les Français : «Un jeune d’une trentaine d’années qui a emprunté 250 000 euros sur 20 ou 25 ans peut espérer gagner 10 à 12.000 euros à la fin de son prêt», explique Horace Bourgy, président du courtier Inixia.
Quelques étapes doivent cependant être respectées. Dans un premier temps, il faut trouver un nouveau contrat. De nombreux comparateurs existent en ligne. Ils demandent notamment le montant du capital qui reste à amortir ainsi que la date de signature du prêt avant de soumettre une série de devis.
Une fois le certificat d’adhésion obtenu, il faut l’envoyer avec une demande de résiliation à son assureur actuel dans une lettre recommandée avec AR, et ce deux mois avant la date anniversaire de la signature du prêt. Si les garanties sont identiques, aucun refus ne peut être opposé.
Les banques risquent bien de voir de nombreuses demandes affluer ces prochains mois. D’aucuns redoutent que ces dernières ne se rattrapent en relevant les taux des crédits, historiquement bas. Pour l’heure, aucun mouvement n’a été relevé de ce côté.
A noter : aucun frais de résiliation ne peut être facturé dans le cas d’un changement de contrat d’assurance emprunteur. C’est totalement illégal.