C’est la première fois qu’une ville s’empare du sujet en France : avec la croissance de l'obésité, le racisme anti-gros prend de plus en plus d'importance. Un constat contre lequel la mairie souhaite lutter.
La municipalité parisienne s’engage ce vendredi 15 décembre – lors d’une grande journée thématique – dans la lutte contre les violences physiques ou verbales, dont sont victimes les personnes de forte corpulence. Cette initiative, intitulée «Grossophobie, stop ! Ensemble, réagissons», vise à «faire changer les regards sur le long terme», a expliqué Hélène Bidard, l’adjointe chargée de la lutte contre les discriminations.
Pour ce faire, la mairie va lancer une campagne de communication, avec la diffusion d’affiches sur les panneaux municipaux ou encore la distribution de 50.000 cartes postales dans les espaces publics. De plus, une attention toute particulière sera portée à ces discriminations dans le cadre du recrutement à la mairie.
«Sans cette politique publique, le risque est que les personnes touchées par le surpoids finissent par se rendre invisible, comme le leur demande la société», a souligné Hélène Bidard. L’élue sera aussi épaulée dans sa démarche par un groupe de spécialistes, composé de sociologues, de médecins ou encore d’une représentante du Défenseur des droits.
Car, selon elle, il faut lutter à tous les niveaux et notamment travailler sur la question du droit. «Les victimes peuvent aller sur le site du Défenseur des droits pour signaler les discriminations, tout comme sur le site du ministère de l'Intérieur, pour signaler des propos menaçants sur l'intégrité physique», souhaite rappeler Hélène Bidard.
Pour participer à l'événement « Grossophobie, stop ! Ensemble réagissons » ce vendredi 15 décembre à l'Hôtel de Ville de @Paris en présence d’associations, chercheur.se.s, institutions, artistes & the @militant_baker, inscrivez-vous ici : https://t.co/3RdqPUaxBU pic.twitter.com/P8VL1OyFEp
— Hélène Bidard (@Helenebidard) 14 décembre 2017