Quatorze ans après la découverte de quatre bébés dans la forêt de Galfingue (Haut-Rhin), un couple a été interpellé mardi. La mère de famille a été mise en examen pour «homicides volontaires» sur ses enfants, a annoncé jeudi le procureur de Mulhouse, Dominique Alzeari.
Il lui est reprochée cinq meurtres de nouveau-nés, et non pas quatre, car les enquêteurs ont trouvé un cinquième bébé au domicile du couple, a précisé le procureur. Elle encourt la réclusion à perpétuité.
L’affaire dite des «bébés de Galfingue» a démarré le 21 octobre 2003 lorsqu’un agriculteur avait retrouvé, dans le bois, trois sacs en plastique. A l’intérieur se trouvaient les corps de quatre nourrissons en état de décomposition. D’eux d’entre eux portaient des traces de strangulations. Des analyses ADN avaient été établies mais elles ne correspondaient à aucune personne figurant dans le fichier national des empreintes.
Malgré une vaste enquête et la mise en place d’une cellule spéciale, baptisée «Infanticides 68», l’affaire n’avait pu être résolue. Tant et si bien que le dossier avait été clos en 2009.
En 2013, un avocat de l’association «Enfance Majuscule» était parvenu à faire rouvrir le dossier, arguant de l’avancée scientifique dans le domaine de la génétique.
Concordance ADN
Il y a quelques semaines, après une banale querelle de voisinage, les empreintes génétiques du couple avaient été prises. Le fichier automatisé a alors établi une concordance entre l’ADN du couple et celui des bébés. Quatorze ans après, l’enquête est donc sur le point d’être résolue.