Une sculpture représentant un clitoris géant sera installée sur le campus de Poitiers ce vendredi 24 novembre, comme le rapporte Franceinfo.
Cette œuvre en inox, imaginée par l’association les Ami.e.s des femmes de la Libération et signée par l’artiste britannique Matthew Ellis, est surmontée d’instruments destinés à l’excision pour sensibiliser les étudiants aux violences faites aux femmes, comme l’a expliqué Isabelle Lamothe, vice-présidente culture et vie de l’université, à Franceinfo.
Sur ce même campus trône déjà la «verge blanche» depuis quarante ans, une statue de pénis géant que l’on doit à la confrérie des Bitards, une des plus anciennes confréries étudiantes de notre pays. Cette dernière s’est d’ailleurs dite «très contente de voir un clitoris» accompagner leur œuvre d’art, toujours selon les propos d’Isabelle Lamothe.
Reste à déterminer l’endroit où sera érigé ce clitoris sur le campus de Poitiers. L’association des Ami.e.s des femmes de la Libération avait d’abord demandé à l’installer au côté du phallus, mais le Crous, propriétaire du terrain, a refusé cette proposition.
Un rejet partagé par Isabelle Lamothe, qui n’envisage pas de placer cette sculpture et «la blague potache [de la confrérie des Bitards] sur le même plan». «Il est vraiment temps de revendiquer l’égalité femmes-hommes», a-t-elle ajouté au micro de Franceinfo. «Cette sculpture est une façon de le faire».
Le clitoris du campus de Poitiers s’ajoute à la liste des œuvres d’art contemporain à caractère sexuel qui ont été présentées en France ces dernières années. Parmi elles, on compte notamment le «Dirty Corner», aussi connu sous le nom du «Vagin de la reine» d’Anish Kapoor, ou encore le «Tree» de Paul McCarthy, une œuvre gonflable gigantesque rappelant la forme d’un jouet pour adulte. Ces deux œuvres, ainsi que celle des Bitards, avaient d’ailleurs suscité une vive controverse et avaient été dégradées par des actes de vandalisme.
Un rappel sur ce que sont les Bitards... https://t.co/PSMq4K8d5w#Poitiers pic.twitter.com/Tu138aOQcr
— Manon Labaye (@ManonLabaye) 13 avril 2017