Arrivé cinquième en mai à l'élection présidentielle avec 6,36 % des voix, puis battu en juin aux législatives, l'ex-socialiste Benoît Hamon se cherche un nouveau souffle au sein de sa propre formation, «le Mouvement du 1er juillet».
Lancé, comme son nom l'indique, le 1er juillet dernier, le Mouvement est souvent abrégé en M1717 en référence à sa date de fondation (1/7/17).
Symbole de sa rupture consommée avec le Parti socialiste, il y militait depuis près de trente ans, Benoît Hamon avait expliqué vouloir avec cette initiative «refaire la gauche», en se tenant pour cela à bonne distance du PS.
«J'ai souhaité proposer la construction d'un mouvement à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans une gauche nouvelle, citoyenne, intellectuelle, sociale, écologiste et européenne, qui invente des solutions de progrès face aux grandes évolutions du monde», avait-il alors déclaré à l'époque.
Aujourd'hui, depuis son lancement sur internet, le Mouvement du 1er juillet revendique 25 000 adhérents en France et 500 comités locaux.
Un mouvement qui pourrait devenir parti
Alors que ses plus proches soutiens, parmi lesquels l'ancien député de Paris Pascal Cherki, la maire du 14e arrondissement de la capitale Carine Petit, ou les eurodeputés Guillaume Balas et Isabelle Thomas l'ont désormais rejoint, le Mouvement du 1er juillet a ouvert une consultation ouverte à tous, qui a pris fin ce lundi 20 novembre.
Vous voulez une société + juste, + écologiste, + démocratique? Participez à la fondation du Mouvement du 1er juillet https://t.co/wtxryDWfSm pic.twitter.com/1mTEJQaML6
— Mouvement1717 (@Mvt1717) 23 octobre 2017
Une consultation citoyenne sous la forme d'un questionnaire de 44 questions où les internautes étaient invités à se prononcer sur les grands thèmes abordés (travail, «développement tempérant», perturbateurs endocriniens, entre autres) et la stratégie à adopter par le Mouvement.
Ils étaient aussi sollicités pour trouver un nouveau nom au M1717, destiné à devenir un parti, et qui sera dévoilé à l'occasion d'un congrès au Mans (Sarthe) le 2 décembre prochain.
Conseiller régional d'Île-de-France
Parallèlement au temps consacré à la structuration de son Mouvement, Benoît Hamon siège toujours au conseil régional d'Île-de-France.
A ceci près qu'après avoir quitté le PS et créé son mouvement, l'ancien candidat à la présidentielle, accompagné de neuf élus socialistes, a également quitté en octobre le groupe PS du conseil d'Île-de-France pour rejoindre les écologistes et constituer un nouveau groupe appelé «Rassemblement de la Gauche et des écologistes».
A noter qu'il s'agit à ce jour la seule activité politique de Benoît Hamon pour laquelle, d'après la nomenclature actuelle et selon les textes en vigueur, il perçoit une indemnité de 2661 euros bruts par mois.