La Cinémathèque Française a décidé d'honorer le cinéaste Jean-Claude Brisseau, condamné en 2005 pour harcèlement sexuel sur deux actrices, et en 2006 pour agression sexuelle sur une troisième actrice.
Une nouvelle polémique pour la cinémathèque, déja critiquée pour accueillir dès ce lundi la rétrospective de l'oeuvre du cinéaste franco-polonais Roman Polanski, accusé lui aussi de viols et d'agressions sexuelles. Le collectif Osez le féminisme à dénoncé la célébration d'«agresseurs impunis».
La Cinémathèque a programmé l'avant-première du nouveau film de Jean-Claude Brisseau «Que le diable nous emporte» en janvier 2018, l'institution ne voulant «se substituer à aucune justice». Elle n'a pas hésité à saluer l'un des cinéastes les plus «singuliers d'aujourd'hui» et une «oeuvre mélodramatique et engagée, romantique et érotique, philosophique et sensuelle».
La pétition réclamant l'annulation de la rétrospective de Roman Polanski, mise en ligne vendredi dernier et adressée à la Cinémathèque, a recueilli plus de 27.000 signatures. Et l'association Osez le féminisme organisait ce lundi un rassemblement à la Cinémathèque Française lors de la soirée d'inauguration de la rétrospective, en présence de Roman Polanski.
Il est fort probable que la réstrospective de Jean-Claude Brisseau reçoive le même accueil de la part des féministes, en janvier prochain.