La ministre de la Santé Agnès Buzyn s'est dite dimanche «plutôt favorable à titre personnel» à la procréation médicalement assistée (PMA) ouverte à toutes les femmes.
En revanche, elle a réaffirmé son opposition à la gestation pour autrui (GPA).
La ministre était interrogée au «Grand Jury» RTL/Le Figaro/LCI sur sa conviction personnelle quant à l'ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes qui sera débattue dans le cadre de la révision de la loi bioéthique en 2018.
«Je vois que ce droit ne retire rien à personne»
«J'y suis plutôt favorable à titre personnel, mais il m'a fallu du temps pour savoir ce que vraiment je pensais sur ce sujet», a répondu Agnès Buzyn.
«J'écoute les arguments des uns, des autres. Je vois que ce droit ne retire rien à personne, je vois qu'il y a une immense différence entre la PMA et la GPA, qui elle, traite de la marchandisation du corps de la femme», a-t-elle poursuivi.
La ministre a rappelé que des discussions auraient lieu en 2018 dans le cadre d'états généraux de la bioéthique. «L'exécutif écoutera l'avis du Comité d'éthique qui s'est dit favorable, écoutera l'avis qui émergera des états généraux de la bioéthique et si cet avis est favorable, évidemment l'exécutif proposera un projet de loi», a-t-elle détaillé, appelant comme le président Emmanuel Macron à un «débat apaisé».
«Prenons le temps de discuter, prenons le temps de nous écouter», a-t-elle exhorté.
En revanche, la ministre de la Santé a affirmé son opposition à la GPA. «Pour moi, jamais. Je comprends totalement le désir d'enfant (...) Mais je sais ce que c'est que de porter un enfant pendant neuf mois dans son ventre».
«Indépendamment du fait que l'on paye, à titre individuel c'est quelque chose que je n'imaginerais pas pouvoir faire», a-t-elle dit.