Une Marianne street art créée après les attentats du 13 novembre 2015, de l'art moderne, du mobilier design: la décoration du bureau élyséen dans lequel a eu lieu l'interview télévisée d'Emmanuel Macron dimanche faisait partie intégrante de la communication du président.
Placée juste derrière lui, entre deux fenêtres, la Marianne sur fond bleu-blanc-rouge et entourée par la devise "Liberté, égalité, fraternité" a attiré les regards de nombreux téléspectateurs.
Elle est signée de l'Américain Shepard Fairey, graffeur et street-artiste créateur du mouvement "Obey Giant" devenu mondialement célèbre en 2008 après avoir créé la fameuse affiche "Hope" représentant Barack Obama.
Ce tableau de Marianne est la reproduction d'une fresque géante installée depuis juin 2016 sur le mur d'un immeuble du XIIIe arrondissement de Paris.
Cette fresque a été inspirée à Fairey par les attentats du 13 novembre 2015, expliquait en juillet dernier Le Parisien. Le journal rapportait que cette reproduction avait été accrochée dans un bureau de l'Elysée, comme on le voyait dans une photo tweetée par la présidence à l'occasion de la visite du chanteur de U2, Bono.
"Comme un petit air de Paris 13 dans le bureau de travail du Président", a tweeté le maire du XIIIe arrondissement, Jérôme Coumet, dimanche soir. "Quand Itinerrance fournit l'Elysée", a commenté sur Facebook le galeriste parisien de Shepard Fairey, Mehdi Ben Cheikh.
Les collections du @MNGBS à l'honneur : Alechinsky (tapisserie), C. Lévêque (tapis), Knoll (table), P. Jouin (fauteuils) #design #creation pic.twitter.com/wU3T08e2CN
— Mobilier national (@MNGBS) 15 octobre 2017
Le reste de la décoration du bureau provient des collections du Mobilier national, qui en a donné le détail également sur Twitter. Au-dessus de la cheminée trône une grande tapisserie du peintre belge Pierre Alechinsky, né en 1927. Le tapis, représentant une ronde de diamants sur fond noir, est du plasticien français Claude Lévêque.
Les fauteuils sont signés du designer français Patrick Jouin et la table autour de laquelle se tenaient Emmanuel Macron et les trois journalistes provient de la firme américaine Knoll.
Le maire de Nice Christian Estroisi s'est pour sa part dit "ému", sur twitter, de voir sur son bureau le "galet tricolore offert par les familles de victimes de l'attentat de Nice" le 14 juillet dernier au président.