Trois suspects ont été mis en examen par un juge antiterroriste et écroué dans l'enquête sur les bonbonnes de gaz découvertes dans un immeuble du 16e arrondissement de Paris.
Les trois hommes, interpellés lundi soir, Amine A., Sami B. et Aymen B., ont été inculpés pour «tentative d'assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste».
Deux des suspects étaient fichés S
L'ADN d'Aymen B. avait été retrouvé sur les lieux. Cet homme de 29 ans est fiché S depuis juillet 2016 en raison de son «prosélytisme pro-Daesh». Il avait des contacts réguliers avec Amine A., 30 ans, également fiché S. Ce dernier est bien connu de la justice puisqu'il avait été placé en garde à vue en mars 2013 dans le dossier Forsane Alizza, un groupuscule salafiste radical dissous en 2012.
Sami B., 28 ans, est quant à lui le cousin d'Aymen B., avait qui il avait de nombreux contacts téléphoniques. Les enquêteurs ont retrouvé à son domicile du matériel correspondant au dispositif de mise à feu.
Dans la nuit du 29 au 30 septembre, un habitant de l'immeuble du 16e arrondissement de Paris, avait découvert deux bonbonnes de gaz dans le hall du bâtiment. La police avait ensuite trouvé deux autres bonbonnes sur le trottoir. Un dispositif de mise à feu (un portable relié à des fils) a également été découvert. Ce dernier n'aurait pas fonctionné malgré plusieurs tentatives de déclenchement.