Salah Abdeslam, seul survivant des commandos du 13 novembre 2015, incarcéré en France, pourra être «prêté» à la Belgique pour un procès prévu à Bruxelles en décembre, aux termes d'un accord conclu entre les deux pays jeudi, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
«Oui cela revient à cela», a répondu cette source à la question de savoir s'il s'agissait d'un «prêt de détenu» temporaire. Le parquet a annoncé de son côté qu'«une solution juridique solide» avait été trouvée avec le parquet de Paris, ouvrant la voie à cette comparution en Belgique pour des tirs sur des policiers.
«Les deux parquets ont trouvé quelque chose de solide sur le plan juridique, c'est déjà un pas en avant», a déclaré à l'AFP Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral. Il a précisé que cette «solution» devait encore être validée par «les juges du fond» compétents dans les deux pays, notamment par le tribunal correctionnel de Bruxelles qui doit juger Abdeslam du 18 au 22 décembre.
Procès de la fusillade de Forest
Il s'agit du procès de la fusillade avec des policiers survenue le 15 mars 2016 à Forest dans l'agglomération bruxelloise et qui avait précipité la fin de la cavale de Salah Abdeslam.
Le Français d'origine marocaine, seul survivant des commandos qui avaient attaqué Paris le 13 novembre 2015 (130 morts), avait été arrêté à Bruxelles le 18 mars, soit trois jours après sa fuite forcée du logement de Forest, perquisitionné par des policiers français et belges qui le pensaient inhabité.
Dans ce procès auquel, contre toute attente, il a souhaité assister, Abdeslam devra répondre, avec son complice Sofiane Ayari, de «tentative d'assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers».