Le gouvernement a présenté jeudi son projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Passage en revue des différentes pistes visant à réduire son déficit.
Un déficit qui devrait diminuer de trois milliards d'euros en un an, pour atteindre 2,2 milliards d'euros en 2018, selon l'exécutif. Le régime général, l'une de ses composantes, serait en léger excédent, de 1,2 milliard d'euros en 2018, une première depuis dix-sept ans. Pour ce qui est de l'année 2017, le déficit global de la Sécu sera de 5,2 milliards d'euros et celui du régime général de 1,6 milliard d'euros, selon les estimations du gouvernement.
Le gouvernement prévoit de demander un effort «important» à la branche maladie en limitant la hausse naturelle des dépenses de santé – liée notamment au vieillissement de la population, aux coûts des innovations thérapeutiques et à l'augmentation des maladies chroniques – à 2,3%, soit une dépense totale de 200 milliards d'euros.
Augmentation du forfait hospitalier
Le forfait hospitalier, destiné à financer les frais d'hébergement des patients, passera en 2018 de 18 à 20 euros, et de 13,5 à 15 euros pour les séjours en psychiatrie. Cette hausse du forfait est «équivalente» à l'inflation constatée depuis 2010, date de sa dernière revalorisation, précise le gouvernement. Elle doit permettre un gain pour les hôpitaux de 200 millions d'euros.
Réduction des dépenses logistiques de santé
Le gouvernement prévoit de contenir la hausse naturelle des dépenses de santé – liée notamment au vieillissement de la population, aux coûts des innovations thérapeutiques et à l'augmentation des maladies chroniques – à 2,3% pour les trois prochaines années.
L'Assurance maladie a déjà prévu d'épargner près de 2 milliards d'euros grâce notamment au développement de l'ambulatoire (moins d'hospitalisations, plus de soins en ville), à des économies sur les transports sanitaires ou à la lutte contre les «fraudes et abus».
Des efforts seront également demandés aux administrations de la Sécurité sociale qui devront diminuer de 15% leurs frais de fonctionnement sur quatre ans.
Remaniement des pensions des retraités
L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), ex-minimum vieillesse versé aux plus modestes, sera augmentée en trois fois pour atteindre 100 euros de plus par mois en 2020. La hausse de 35 euros qui interviendra dès 2018 coûtera 115 millions d’euros.
En revanche, les autres retraités ne verront pas leurs pensions augmenter de 0,8 % au 1er octobre 2018. Cette revalorisation a été repoussée au 1er janvier 2019, ce qui permettra d’économiser 400 millions d’euros en 2018.