Le 43e Festival du cinéma américain de Deauville débute ce vendredi 1er septembre dans cette station balnéaire normande (ouest de la France), avec à l'affiche soixante films dont quatorze en compétition.
Comme l'an dernier le film d'ouverture est un thriller, tiré d'une histoire vraie, celle d'un agent infiltré pour le compte des autorités américaines dans le monde international de la drogue. A «Infiltrator» de Brad Furman, succède cette année «Barry Seal - American traffic» de Doug Liman, avec Tom Cruise incarnant ce pilote trafiquant d'armes et de stupéfiants, - Adler Berriman de son vrai nom - qui a été recruté par la CIA pour des missions ultra secrètes dans les années 80.
Les films en compétition sont, comme d'habitude, des seconds ou des premiers films de metteurs en scène prometteurs. Parmi les quatorze films en compétition, on attend avec intérêt la réaction du jury, présidé par le réalisateur français Michel Hazanavicius («The Artist»), et du public concernant «Beach rats» d'Eliza Hittman. Ce film dramatique traite d'un adolescent paumé, hésitant sur sa sexualité. Sur la question du genre, «They», premier film d'Anahita Ghazvinizadeh, met en scène une personne de 14 ans qui, en plein questionnement sur son identité, prend un traitement hormonal pour retarder sa puberté.
Un film Netflix en compétition
Toujours en compétition, figure aussi «The Bachelors» de Kurt Voelker, qui relate l'histoire d'un père veuf et de son fils de 17 ans, qui vont retrouver une raison de vivre en rencontrant chacun une femme singulière. «The bachelors» a la particularité d'être présenté par E-Cinema.com, une petite plateforme française de VOD (vidéo à la demande), créée récemment, notamment par Bruno Barde, directeur artistique du festival deauvillais.
De son côté Netflix, la puissante plateforme américaine, va présenter «Sweet Virginia», également en compétition, de Jamie M. Dagg. De plus, hors compétition, seront projetés «The only living boy in New York» de Marc Webb, produit par Amazon, «Kidnap» de Luis Prieto distribué par TF1, et «47 meters down» de Johannes Roberts, diffusé par Wild side, éditeur français indépendant de DVD et Blu-Ray. Cette forte présence de films émanant de nouveaux venus dans le cinéma est un choix assumé et contraste avec la polémique au Festival de Cannes à propos de Netflix, en juin dernier.
Netflix avait annoncé qu'il ne sortirait pas dans les salles «Okja» et «The Meyerowitz Stories», ses deux films sélectionnés, refusant d'attendre le délai de trois ans imposé par la réglementation française pour qu'ils puissent être visibles sur sa plateforme.