La 15e édition de Rock en Seine a attiré 110.000 festivaliers, un contrat rempli pour les organisateurs, malgré l'absence de grande star, mais avec des valeurs sûres comme PJ Harvey, The XX ou Franz Ferdinand et des jeunes artistes fédérateurs comme Jain.
Cette affluence est la même que la précédente édition, qui avait accusé une légère baisse par rapport au maximum atteint jusqu'à présent (120.000 personnes).
De quoi satisfaire le directeur François Missonnier. «C'était un pari, il est gagné», s'est-il félicité dimanche lors d'une dernière journée qui devait faire le plein comme samedi (40.000 spectateurs, 30.000 le vendredi).
«C'est un bon score car c'est une édition qui a fait beaucoup de place aux jeunes talents», a relevé pour sa part Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile-de-France, qui subventionne le festival à hauteur de 600.000 euros.
Cette aide a été maintenue, alors que Mme Pécresse est dans l'expectative concernant l'avenir du festival racheté fin mars par l'homme d'affaire Matthieu Pigasse.
Ce dernier est en effet en discussion avec le groupe américain AEG, leader mondial des salles de spectacles, pour une entrée dans le capital. Une perspective qui a «inquiété» la présidente de la Région. Mais elle a dit à une poignée de journalistes avoir été tout de même ensuite «rassurée» par M. Pigasse: «Il m'a assuré qu'il ne cèderait pas la majorité des parts et qu'il maintiendrait toutes les obligations liées à l'ouverture sociale, à la diversité de la programmation, à l'émergence des talents, telles qu'on les avait signées».
Une bonne saison pour les festivals franciliens
«On va voir si les engagements qu'il a pris sont tenus. Et surtout si la majorité du capital reste française», a-t-elle conclu.
La bonne fréquentation de Rock en Seine, s'inscrit dans la lignée d'une saison réussie pour les festivals franciliens.
We Love Green a vu son affluence augmenter de 20% avec 58.000 festivaliers en deux jours et le nouveau venu Lollapalooza, mastodonte sous bannière Live Nation, a lui attiré 110.000 personnes en deux jours pour sa première édition. Seul Solidays a vu son affluence baisser, de 20% tout de même (169.000 personnes en trois jours).