L'amendement a été rejeté par 124 voix contre 54 à l'Assemblée nationale. Ce dernier visait à prendre en compte les bulletins blancs lors de la prochaine élection présidentielle, en 2022.
Ainsi, le nombre de bulletins blancs devait être mentionné dans les résultats.
Il en a été décidé autrement. Porté par les députés Constructifs avec le soutien des MoDem, socialistes et Insoumis, l'amendement a été rejeté par l'Assemblée nationale, dans la nuit de vendredi à samedi.
Depuis une loi de 2014, le vote blanc est reconnu et est décompté séparément des votes nuls. Toutefois, il ne fait pas partie des suffrages exprimés. Or ce nouvel amendement aurait permis d'en tenir compte dans les résultats lors des prochaines élections présidentielles.
Vers une crise supplémentaire ?
Il prévoyait également que si les votes blancs atteignaient la majorité relative ou absolue après décompte, le second dimanche suivant la proclamation des votes par le Conseil constitutionnel, un nouveau tour de vote soit réalisé.
Juste avant le vote des parlementaires, le député MoDem Jean-Louis Bourlanges avait mis en garde que si l'amendement était voté, cela exposerait à une «crise supplémentaire».
Lors de la dernière élection présidentielle, environ un Français sur trois a refusé de choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen et a préféré déposer dans l'urne un bulletin blanc ou une enveloppe vide.