Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a annoncé lundi l'organisation d'un «rassemblement populaire» le 23 septembre à Paris pour protester contre la réforme du code du travail par ordonnances, dénonçant à nouveau un «coup d'Etat social».
«Je propose que l'on fasse un rassemblement populaire le 23 septembre à Paris, c'est-à-dire d'un coup, on vient tous de toutes les zones de France pour dire "non, on ne se laissera pas faire, on ne lâche rien et on proteste contre le coup d'Etat social», a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur TF1.
A cette réforme va s'ajouter l'application à partir du 20 septembre de l'accord de libre-échange avec le Canada (CETA), qui «va lui aussi dévaster le droit social», a-t-il poursuivi. «Donc, on a deux coups qui nous sont donnés, l'un par ordonnances, l'autre par un accord international, qui disloquent le droit social en France. Alors, les gens qui ne veulent pas se laisser tondre, leur devoir, c'est de manifester comme citoyen», a-t-il affirmé.
«Ma proposition, je la mets sur la table»
«Les syndicats et les organisations politiques, je ne sais pas ce qu'ils vont penser de ma proposition, mais je la mets sur la table», a poursuivi Jean-Luc Mélenchon, notant que «la CGT et SUD appellent à une mobilisation le 12 septembre» contre la réforme du travail.
D'ici septembre, le député LFI des Bouches-du-Rhône a annoncé un travail d'explication sur le contenu de la loi, qui est «très technique, un peu ennuyeux aussi» mais «concerne la situation juridique de 18 millions de personnes» car «tout l'ordre juridique social est renversé».«Au mois d'août, on va faire une caravane d'explications», a-t-il notamment dit.
L'Assemblée nationale a donné jeudi son feu vert à l'exécutif pour légiférer par ordonnances sur cette réforme controversée du code du travail. Le texte va être transmis au Sénat pour être voté définitivement d'ici avant la fin de la session extraordinaire début août. Alors que la concertation se poursuit avec syndicats et patronat, le contenu des ordonnances sera présenté fin août aux partenaires sociaux pour une ratification soumise à l'automne au Parlement.