Comme chaque année, les routes françaises accueillent un événement sportif d’envergure mondiale. C’est la 104e fois depuis 1903 que les meilleurs cyclistes de la planète s’affrontent pour le Tour de France.
Forcément, à force de passer des heures devant la télé à surveiller l’évolution de chaque coureur, des questions surgissent dans les esprits des téléspectateurs les plus curieux. Cette année, impossible de compter sur Gérard Holtz pour y répondre, l’ancien commentateur du Tour ayant définitivement raccroché son micro. CNews Matin a donc décidé de répondre aux 5 questions sur le Tour de France les plus posées à Google. En selle !
Quelle nation a remporté le plus de Tour de France ?
C’est… la France, et de loin ! Par équipe, les tricolores totalisent 36 victoires, dont 12 de l’Équipe de France, 9 de Peugeot, 7 d’Alcyon et 6 de Renault-Gitane, qui sont également les quatre équipes les plus victorieuses de l’histoire du Tour.
Au classement individuel, 21 éditions ont été remportées par des Français. Jacques Anquetil (entre 1957 et 1964) et Bernard Hinault (de 1978 à 1985) en comptent 5 chacun, ce qui les place premiers à égalité du classement des coureurs les plus victorieux de l’épreuve, avec le Belge Eddy Merckx et l’Espagnol Miguel Indurain*. La deuxième nation ayant connu le plus de succès au Tour est la Belgique, avec 18 victoires d’équipe et 10 victoires individuelles, puis l’Espagne (12 par équipe, 7 en individuel) et l’Italie (10 par équipe, 7 en individuel).
Sans rien enlever du traditionnel chauvinisme français de l’épreuve, il est à noter que le Tour de France a longtemps réuni une grande majorité de coureurs français. Ainsi, la première édition, en 1903, a été remportée par Maurice Garin. Mais au total, pas moins de 15 Français figuraient dans un top 20 final étiré sur près de 59 heures d’écart.
*abstraction faite du septuple champion de la catégorie, l’Américain Lance Armstrong, déclassé pour dopage.
Quand commence le Tour de France ?
Cette année, le Tour de France a démarré samedi 1er juillet depuis la ville de Düsseldorf, en Allemagne, et doit se prolonger jusqu’au dimanche 23. Historiquement, la première édition a eu lieu en 1903. S’il n’y a eu «que» 104 éditions depuis, c’est parce que l’épreuve a été interrompue à plusieurs reprises.
En 1914, la Première guerre mondiale fait un trou de 5 ans dans la compétition, pour reprendre en 1919. Plusieurs grands noms du Tour manquent à l’appel, morts au front. C’est le cas du Luxembourgeois François Faber (vainqueur 1909), du Français Octave Lapize (vainqueur 1910) ou encore de son compatriote Lucien Petit-Breton, premier double vainqueur du Tour (1907 et 1908).
Une seconde interruption a lieu en raison de la Seconde Guerre mondiale, entre la 33e édition, en 1939, et la 34e, pour laquelle il faudra attendre 1947.
Comment obtenir un pass pour le Tour de France ?
Assister au Tour de France est possible pour tout le monde. Se rendre sur le bord du parcours pendant une étape suffit amplement à assister au passage de la caravane et à celui des cyclistes (parfois de longues minutes après).
Pour ceux qui ne s’en contentent pas, il est possible d’obtenir des pass qui donnent accès en VIP au village du Tour de France et aux zones privatives à l’arrivée des étapes. De quoi rencontrer les coureurs, mais aussi rouler sur la même piste quelques heures avant eux, franchir la ligne d’arrivée et aller fouler le podium. Bref, de quoi réaliser son rêve pour les fans les aficionados.
Pour se faire, vous pouvez tenter votre chance directement auprès des « Tour Operators », partenaires de l’épreuve, qui offrent chaque année ce genre d’accès. Liste et contacts à retrouver ici.
Combien gagne le vainqueur du Tour de France ?
L’an passé, le vainqueur du Tour de France, Christopher Froome, avait empoché 500.000 euros. Ses compagnons de podium Romain Bardet (2e) et Nairo Quintana (3e) étaient chacun repartis avec 200.000 et 100.000 euros. La récompense est dégressive jusqu’au 19e du classement général final et, à partir du 20e, chaque coureur reçoit un chèque de 1.000 euros.
A noter que des récompenses sont aussi décernées dans les classements des meilleurs sprinters (dont 25.000 euros pour le maillot vert), des meilleurs grimpeurs (dont 25.000 euros pour le maillot à pois), des meilleurs jeunes (dont 20.000 euros pour le maillot blanc). Le coureur le plus combatif du Tour repart pour sa part avec 20.000 euros. Chez les équipes, les cinq premiers touchent au moins 8.000 euros (50.000 pour le vainqueur).
Des récompenses financières sont par ailleurs attribuées à l’issue de chaque étape : Les 20 premiers reçoivent minimum 300 euros (11.000 pour le vainqueur), le maillot jaune du jour se voit octroyer un bonus de 500 euros sur sa cagnotte (300 pour les maillots vert, à pois et blanc), le plus combatif du jour gagne une prime de 2.000 euros, et chaque col et sprint rapporte de l’argent aux premiers passés. Voir l’article ci-dessous pour plus de détails :
Qui va commenter le Tour de France ?
Exit les entretiens d’avant-Tour et d’après-Tour de Gérard Holtz, qui sévissait dans le milieu depuis 1985, il faudra s’habituer à de nouvelles voix du cyclisme. Le Tour 2017 est diffusé sur les chaînes France Télévisions et sur Eurosport, qui ont chacun leur équipe de journalistes mobilisés pour l’occasion.
Chez France Télévisions, les commentaires seront assurés par Alexandre Pasteur, ancien d’Eurosport qui participe à son premier Tour, l’ancien champion cycliste Laurent Jalabert, la cycliste professionnelle Marion Rousse, ancienne consultante Eurosport et hôtesse de podiums du Tour, et Franck Ferrand, journaliste d’histoire. Les consultants motos seront Thierry Adam et Cédric Levasseur, déjà à l’aise à ce poste. Nicolas Geay, qui couvre le Tour depuis 2006, s’occupera des interviews, tandis que Marion Rousse sera épaulée pour L’Après-Tour par Laurent Luyat, dont on voit le visage sur le Tour depuis 2005.
Chez Eurosport, les commentaires seront laissés au rédacteur en chef Guillaume Di Grazia, à l’ancien grimpeur Richard Virenque, au maillot jaune de 2 jours (en 1995) Jacky Durand, au double-vainqueur d’étapes du Tour (en 2004 et 2005) David Moncoutié et au coureur professionnel Steve Chainel. Ce dernier sera épaulé par le journaliste Louis-Pierre Frileux pour les interviews.