Portés par la ferveur de leurs supporters, les coureurs tricolores entendent se distinguer sur le bitume du Tour de France. Revue d'effectif des forces en présence dans le clan français.
Romain Bardet
Il est à l’aise sur tous les terrains, maîtrise l’exercice périlleux de la descente et aura l’avantage d’être porté par son public. Seul Français à briguer le maillot jaune, Romain Bardet suscite une attente immense après sa deuxième place de l’an passé derrière Froome. A-t-il les épaules pour succéder à Bernard Hinault, dernier vainqueur français du Tour de France, en 1995 ? Tout dépendra de sa capacité à supporter la pression populaire et de ses performances sur les deux contre-la-montre du parcours.
Arnaud Démare
Très en forme ces dernières semaines, le sprinter de la FDJ a devancé son rival Nacer Bouhanni lors du championnat national le 25 juin. Vainqueur de Milan-Sanremo en 2016, Démare, pour qui ce sera la troisième participation à la Grande Boucle, attend toujours de débloquer son palmarès en remportant sa première étape.
Nacer Bouhanni
Blessé en avril sur le Tour du Yorkshire, le Lorrain revient petit à petit à son meilleur niveau. «Je reviens de loin», confiait-il après sa deuxième place au championnat de France. Avec l’aide son poisson pilote Geoffrey Soupe, Nacer Bouhanni peut viser une étape. Au sprint, bien sûr.
Thibaut Pinot
4e du dernier Giro avec à la clé une victoire d’étape, le grimpeur de la FDJ arrive sans pression sur le Tour. Encore émoussé par ses coups de pédales donnés sur les routes italiennes, impossible pour lui de viser le général. Mais c’est un sérieux prétendant à une victoire d’étape en haute-montagne.
Warren Barguil
Comme Bouhanni, sa préparation a été tronquée par une blessure occasionnée par une chute au Tour de Romandie, fin avril. Le Breton s’est rassuré lors du dernier Dauphiné mais sa condition physique n’est pas encore optimale. «L’ambition sur ce Tour c’est déjà de le terminer», lance-t-il. Si ses jambes l’autorisent, il n’est pas exclu de le voir pointer le bout de son nez dans des échappées.
Alexis Vuillermoz
Le souvenir de son succès décroché sur les courbes pentues de Mûr-de-Bretagne en 2015 restent encore en mémoire. Ses prédispositions en montagne seront un atout précieux pour accompagner Romain Bardet dans les étapes décisives. C’est sa 4e participation à un Tour de France.
Thomas Voeckler
Avant de raccrocher, Voeckler, qui bénéficie d’une importante cote de popularité auprès du public français, veut finir en fanfare. Le scénario idéal voudrait le voir remporter une étape et porter, pourquoi pas, le maillot jaune, même l’espace d’une journée. A 38 ans, ce serait, à n’en pas douter, les plus beaux des cadeaux.
Pierre Rolland
Qu’on se le dise, le leader de la Cannondal est dans la forme de sa vie, en attestent ses performances réalisées sur la Route du Sud et le Giro. Sérieux prétendant à une voire plusieurs victoires d’étape, il sera avant tout chargé Andrew Talansky et Rigoberto Uran en montagne.
Tony Gallopin
Coureur complet, l’Essonnien n’est jamais aussi bon que lorsqu’il court «au feeling», sans réel calcul. Deuxième de l’Etoile de Bessèges, dixième du Tour de Norvège et de Paris-Nice, Gallopin est capable de rivaliser avec les meilleurs sur n’importe quel parcours.
Lilian Calmejane
Pour son premier Tour de France, l’espoir français entend frapper un grand coup, comme lors de ses débuts sur la Vuelta en 2016 lorsqu’il avait signé une victoire d’étape. Le grimpeur d’Albi a déjà coché une date dans son agenda : celle du 14 juillet, où le peloton enchaînera trois cos de première catégorie entre Saint-Girons et Foix.