Cinq braqueurs sont jugés en appel dès ce lundi 26 juin, et jusqu’au 7 juillet, en Haute-Savoie, pour le meurtre d’un brigadier-chef de la BAC de Chambéry, le 11 avril 2012.
Après avoir cambriolé un magasin de Saint-Alban-Leysse (Savoie), les prévenus avaient alors mortellement percuté Cédric P. en s’enfuyant à bord d’un 4X4 volé.
Le véhicule avait été retrouvé incendié, quelques jours plus tard, en banlieue lyonnaise. Le butin avait alors été estimé à 10.000 euros en ordinateurs portables et tablettes numériques.
Un drame qui avait suscité une grande émotion
A l'époque, l’affaire avait suscité une vive émotion dans le pays, la France étant en pleine campagne présidentielle. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant s'était rendu à Chambéry pour décorer le brigadier de la légion d'honneur à titre posthume.
Âgé de 32 ans, Cédric P. était père d'une fillette de 6 ans. Sa veuve a accouché d'une deuxième fille après le drame, la même année.
En première instance, en juin 2016, les cinq hommes, déjà condamnés à plusieurs reprises, avaient écopé de peines allant de vingt-neuf ans de réclusion à la prison à perpétuité. Tous avaient toutefois nié avoir tué le policier et décidé de faire appel.
Lors de ce premier procès, Sandrine P., la veuve du policier, avait exprimé son dépit de ne pas avoir eu la vérité sur la mort de son mari. «Le seul qui a pris perpétuité, c'est Cédric et pour lui c'est incompressible», avait-elle regretté.