La République En Marche a raflé une majorité absolue lors de ce deuxième tour des Législatives, évinçant ainsi de nombreuses figures de proue de la politique française.
Emmanuel Macron a obtenu, ce dimanche, une des plus larges majorités parlementaires de la Ve République à l'occasion du second tour des élections législatives.
Selon les estimations de plusieurs instituts disponibles à 20h00, la République en marche (REM) et son allié du MoDem raflent de 355 à 360 sièges, très largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges, mais a priori nettement sous la barre des 400 que laissait augurer le premier tour. Le MoDem de François Bayrou s'adjugerait une quarantaine de sièges au sein de cette majorité.
Du côté des autres partis, l’alliance entre Les Républicains (LR) et l'UDI obtiendrait entre 128 et 130 sièges, au-dessus de la fourchette espérée à droite après le premier tour. Le Parti socialiste et ses alliés (PRG inclus) obtiendraient entre 46 et 50 sièges, très loin des 302 sièges de l'Assemblée sortante. La France Insoumise et le PCF obtiendraient respectivement une vingtaine et une dizaine de sièges.
Le Front national obtiendrait quant à lui six sièges et sa présidente Marine Le Pen effectue son entrée à l'Assemblée, de même que son compagnon Louis Aliot.
Lors de ces législatives, de nombreux espoirs ou anciens de la politique ont échoué aux portes de l'Assemblée nationale.
Florian Philippot (FN)
Le vice-président du Front national, Florian Philippot, accuse le coup de sa défaite dans la sixième circonscription de la Moselle face à Christophe Arend de La République en marche (43% contre 57 %). La campagne du candidat frontiste n'aura pas été suffisante pour remobiliser l'électorat FN dans une région qui lui était pourtant favorable.
Nathalie Kosciusko-Morizet (LR)
La candidate Les Républicains a été battue au second tour, dimanche 18 juin, dans la 2e circonscription de Paris. Elle a annoncé elle-même sa défaite sur sa page Facebook. Son adversaire macroniste, Gilles Le Gendre, est arrivé très largement en tête dans ce bastion historique de la droite.
Myriam El Khomri
Myriam El Khomri, ancienne ministre du Travail, a été battue dans la 18e circonscription de Paris par le candidat LR Pierre-Yves Bournazel, officiellement soutenu par le Premier ministre Edouard Philippe.
Najat Vallaud-Belkacem (PS)
L’ex-ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, était en ballottage défavorable à Villeurbanne (6e circonscription du Rhône) où elle avait obtenu 16,54 % des voix. C’est finalement son rival Bruno Bonnell (REM) qui a été élu.
Marisol Touraine (majorité présidentielle)
L’ex-ministre socialiste de la Santé Marisol Touraine et députée sortante de la 3e circonscription d’Indre-et-Loire a reconnu sa défaite face à la candidate UDI Sophie Auconie.
Jean-Jacques Urvoas (PS)
L'ancien ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a été battu dans la première circonscription du Finistère. Largement distancé par la candidate de La République en marche Annaig Le Meur (54 %), le socialiste (46 %) perd sa place, qu'il détenait pourtant depuis dix ans.
Benoît Hamon (PS)
L'ex-candidat à la présidentielle, Benoît Hamon, n’a pas pu atteindre le second tour des Législatives, après avoir été éliminé dans la 11e circonscription des Yvelines.