Une Française de 23 ans, partie à deux reprises en zone irako-syrienne, a été interpellée en Turquie et remise aux autorités françaises, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête.
Transférée le 22 mai en France, Sonia Belayati, originaire de Saint-Etienne (Loire), a été mise en examen à Paris mercredi soir pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et placée en détention provisoire, a précisé cette source.
La jeune femme était partie une première fois en Syrie en mars 2015 pour rejoindre les rangs de Daesh. "Elle a travaillé pour l'organisation terroriste Daesh pendant trois mois et s'est mariée avec un combattant étranger haut placé du groupe", avait à l'époque relaté à l'AFP un responsable turc sous couvert d'anonymat.
Elle s'était ensuite séparée de son mari et avait été incarcérée dans une prison de Daesh. Une fois remise en liberté, Sonia Belayati avait gagné la Turquie où elle avait été interpellée en juin 2015, selon ce responsable. Renvoyée en France quelques jours plus tard, elle avait été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire avec notamment interdiction de quitter le territoire. La jeune Française était repartie en novembre 2016 en zone irako-syrienne et les autorités françaises avaient délivré un mandat d'arrêt à son encontre.
1.212 personnes sont actuellement dans le viseur de la justice française pour leur implication dans des filières irako-syriennes : parmi elles, 362 ont été mises en examen, 78 sont en attente d'être jugées, les autres sont recherchées et font l'objet de mandat d'arrêt ou de mandat de recherche.