Les débats animés entre journalistes et invités commencent à être réguliers à «On n’est pas couché», l’émission hebdomadaire de France 2 diffusée tous les samedis soirs.
L’édition de cette semaine n’y aura pas échappé avec un échange houleux entre la journaliste Vanessa Burggraf et Najat Vallaud-Belkacem.
Invitée pour parler notamment de ses cinq ans au sein du gouvernement Hollande et de son livre «La vie a plus d’imagination que toi», l’ex-ministre s’est retrouvée face aux chroniqueurs Yann Moix et Vanessa Burggraf. «La réforme de l’orthographe, ça m’a atterrée», a déclaré au bout de quelques minutes cette dernière (à partir de 38’30 dans la vidéo ci-dessous).
S’en suit un fou rire nerveux de la part de l’ex-ministre : «Non mais alors là franchement… excusez moi… c’est pas possible. Vanessa, Vanessa, je n’ai jamais mené de réforme de l’orthographe, c’est une fake news, mais c’est pas possible vous vous rendez compte !»
«Comprenez que je sois furieuse !»
Vanessa Burggraf insiste, assurant que dans l’école de sa fille «on enlève les petits tirets» et que le mot oignon s’écrit à présent «ognon». Ce à quoi Najat Vallaud-Belkacem répond : «Je n’en rajoute pas parce que je ne veux pas vous mettre en difficulté mais je vous assure… enfin on va oublier cette discussion.»
«Donc tout ça c’est un mensonge ? Une fake news ?», poursuit Vanessa Burggraf, dubitative. « Mais évidemment tout comme je n’ai pas imposé l’apprentissage de l’arabe au CP ! (...) Vous êtes journaliste, vous tombez dedans et vous relayez ça ? Mais comprenez que je sois furieuse !», conclut Najat Vallaud-Belkacem, avant d’être applaudie par une partie du public.
Il y a bien une réforme de l'orthographe, mais...
Qui a raison, qui a tort ? La «réforme de l’orthographe» dont parle Vanessa Burggraf existe bien. C’est une révision qui concerne plus de 2000 mots, essentiellement ceux qui comportent un accent circonflexe, les traits d’union, mais aussi ceux comme oignon, qui peuvent effectivement s’écrire «ognon». Sauf que cette révision a été décidée par l’Académie française en 1990 et non par le ministère de l’Éducation nationale.
Pendant ses cinq ans au gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem aura été victime de nombreuses intox, diffusées par des réseaux d’extrême-droite : la diffusion de sa fausse carte d’identité, ses fausses déclarations sur l’islam ou encore sa fausse décision d’enseigner l’arabe à l’école primaire.