Filmée par une équipe de télévision au moment de l’annonce de son successeur, Najat Vallaud-Belkacem a eu du mal à cacher sa déception en apprenant l’identité du nouveau ministre de l’Education nationale.
La socialiste a en effet affiché une moue expressive lorsque Alexis Kohler, nouveau secrétaire général de l’Elysée, a dévoilé le nom de Jean-Michel Blanquer, 33e ministre de l’«Ed’Nat» sous le régime de la Ve République.
Au moment de rédiger son allocution de passation, Najat Vallaud-Belkacem a également fait part de ses doutes sur son successeur à une équipe de l’émission «Quotidien». «C'est la première fois que je fais un discours avec quelqu'un qui ne partage pas toutes mes options», a-t-elle déclaré face caméra.
Il est vrai qu’entre Jean-Michel Blanquer, sans appartenance politique affichée mais considéré comme plutôt à droite, et Najat Vallaud-Belkacem, les points de convergence paraissent limités. Du temps où il exerçait les fonctions de directeur général de l’enseignement scolaire de 2009 à 2012, Blanquer avait été chargé d’appliquer la politique éducative de Nicolas Sarkozy, au sein de laquelle s’inscrivait notamment les évaluations des élèves de primaires, mesure contestée par les syndicats et la gauche.