La Guyane, qui a connu un long conflit social qui a paralysé l'activité pendant près de cinq semaines, sera un sujet «que je traiterai en urgence», a déclaré samedi la nouvelle ministre des Outre-mer Annick Girardin, sur franceinfo.
Le mouvement social, mené par le collectif «Pou Lagwiyann dékolé» (Pour que la Guyane décolle), avait bloqué le territoire en mars et avril dernier pour réclamer des mesures financières permettant à ce territoire d'Outre-mer situé en Amérique du Sud de rattraper son retard sur l'Hexagone.
Après l'accord trouvé le 21 avril, il faut désormais s'atteler à «la question de la mise en place du comité de suivi» et à la question de «la mobilisation de l'ensemble des ministères qui se sont engagés dans cet accord», a expliqué la ministre.
Activer le plan d'urgence
L'accord, signé le 21 avril par le collectif «Pou Lagwiyann dékolé», les élus du territoire et le préfet de Guyane (au nom du gouvernement français), a notamment acté un plan d'urgence proposé le 2 avril par le gouvernement pour des mesures d'un montant de 1,08 milliard d'euros. Parmi elles, on trouve notamment des mesures pour la sécurité, pour la justice, pour la santé ou encore pour l'éducation. «Ce plan d'urgence il faut aujourd'hui l'activer», a insisté la ministre.
Interrogée sur la Nouvelle-Calédonie, où un référendum d'autodétermination doit se tenir en 2018, Annick Girardin a expliqué que la France resterait «aux côtés de la Nouvelle-Calédonie, peu importe la décision qui sera prise».
Pour la ministre, son rôle est «d'attendre la décision du Congrès (de Nouvelle-Calédonie), et si le congrès ne prends pas une date précise pour ce rendez-vous (du référendum, ndlr), ce sera à l'Etat de le faire, donc avant novembre 2018».
«Nous avons des obligations, des obligations de préparer ce destin commun», a-t-elle insisté. «Nous devons travailler sur la date, nous devons travailler sur la liste des électeurs (...) et il y a la formulation de la question qui est importante».