Plusieurs associations féministes ont déploré mercredi l'absence d'un ministère de plein exercice dédié aux droits des femmes, après la nomination d'une secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, placée auprès du Premier ministre, Marlène Schiappa.
«28 avril, Macron pour un ministère des droits des femmes #Droitsdesfemmes. Loupé ! 17 mai, c'est un secrétariat d'État #MacronDirect», a twitté Osez le Féminisme.
L'association a relayé un tweet d'Emmanuel Macron qui, alors candidat, promettait: «il y aura un ministère plein et entier des Droits des femmes».
Tiens, @EmmanuelMacron a menti. Pour une surprise. #gouvernement #DroitsDesFemmes pic.twitter.com/bc8FkC3fYY
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 17 mai 2017
Les effronté-e-s ont constaté de leur côté que «la promesse de parité avait été tenue, le gouvernement étant composé de onze femmes et de onze hommes». Mais «encore une fois, à l'exception du ministère des Armées confiée à Mme Sylvie Goulard, les ministères régaliens sont très majoritairement attribués à des hommes», a regretté l'association dans un communiqué.
Elle a estimé que «rétrograder le ministère au rang de secrétariat d'État est un signal politique extrêmement négatif».
Un gouvernement strictement paritaire, mais...
Le Collectif national pour les droits des femmes a également déploré l'absence d'un ministère «entièrement dédié, pérennisé, avec un budget conséquent et des pouvoirs reconnus, lui permettant de peser sur les autres ministères pour s'assurer de la transversalité de sa politique».
Le Haut conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes a de son côté «regretté» dans un communiqué «que les droits des femmes ne soient plus portés par un.e ministre de plein exercice». Mais «il espère que le positionnement auprès du Premier ministre sera la garantie d'une politique d'égalité véritablement transversale et interministérielle».
Le Haut conseil a salué le fait que le gouvernement soit «strictement» paritaire, espérant que la parité sera également garantie dans les cabinets ministériels.
«Annoncée comme étant "la grande cause nationale de son quinquennat" par Emmanuel Macron, la politique publique en faveur de l'égalité doit maintenant être dotée de moyens humains et financiers à la hauteur des enjeux», a ajouté le Haut conseil.