Un étudiant de 22 ans a déposé plainte le 5 mai dernier pour «violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique», après avoir été passé à tabac par des policiers.
Selon le Parisien qui rapporte l’information, les faits se sont produits à la sortie d’une soirée étudiante à Cergy-Pontoise (Val d’Oise). L’étudiant, en 4e année d’école d’ingénieurs en agronomie, se trouvait avec des amis dans la rue et roulait un joint lorsqu’une voiture banalisée a surgi.
La main dans le pantalon
Rapidement, des policiers en civil auraient attrapé le jeune homme, l’un le tenant fermement à la gorge tandis que l’autre fouillait ses poches. Ce fonctionnaire aurait alors introduit violemment sa main dans le pantalon de l’étudiant et lui aurait serré avec force les parties génitales. «Je demande une carte de police, je deviens plus insistant, leur dit qu’ils n’ont pas le droit de faire ça et il me remet une deuxième fois la main dans le pantalon», explique-t-il au quotidien. Et de poursuivre : «sous l’énervement, je fais l’erreur de lui dire ‘t’as l’air d’aimer ça en plus’».
Des mots qui déclencheront un déchaînement de violences. Pierre B. affirme avoir alors été étranglé, jeté au sol et frappé à de multiples reprises. L’étudiant, qui ne se défend pas, a ensuite été menotté et conduit au commissariat de police. Là, l’un des fonctionnaires aurait de nouveau porté des coups au jeune homme, sous le regard de ses collègues.
L’étudiant souligne avoir été choqué par l’inaction des autres policiers, qui ont assisté à la scène. «Tu as eu de la chance, au moins tu n’as pas pris de matraque dans le cul !», lui aurait-même lancé un membre des forces de l’ordre, en référence à l’affaire Théo.
L'IGPN saisi
Le jour même, Pierre B. a décidé de déposer une plainte. Selon les informations du Parisien, son avocate Me Marie-Paule Piolo a recueilli six attestations confirmant les accusations du jeune homme. Ce samedi 13 mai, le parquet de Pontoise indique que l'IGPN, «la police des polices», a été saisi.
Ce dernier est par ailleurs accusé à son tour de «détention illicite de produits stupéfiants, rébellion et dégradations de véhicule administratif».