Si elle est élue à la présidence de la République, Marine Le Pen entend apporter un certain nombre d’évolutions à la politique migratoire actuelle primant en France.
Dès son arrivée à l'Elysée, la candidate d'extrême-droite entend instaurer un moratoire immédiat «de quelques semaines» sur toute l'immigration légale. «Il s'agit pas de faire un moratoire sur les visas touristiques» ni sur «les étudiants qui demanderont leur visa pour l'année suivante», mais plutôt sur le regroupement familial qui a été «considérable», «les titres pour vie privée et familiale...», explique Marine Le Pen.
Puis, elle souhaite à terme verrouiller l’immigration régulière à un solde annuel (différence entre les personnes entrantes et les sortantes sur le territoire nationale) de 10.000 places par an. Selon LCI, ce chiffre serait actuellement estimé à 40.000. Pour mémoire, 227.000 titres de séjour ont été émis en 2016 d'après les données communiquées par le ministère de l’Intérieur.
Autres mesures phares envisagées par Marine Le Pen : la restriction des conditions d’asile, l’interdiction de régulariser les étrangers en situation illégale et le durcissement du regroupement familial qui représente environ 90.000 nouveaux titres de séjours chaque année en France. «L'immigration pèse, ce n'est plus une chance, c'est un drame», estime-t-elle.
Par ailleurs, Marine Le Pen s’est prononcée depuis le début de la campagne en faveur de la suppression du sol et de la double-nationalité extra-européenne. Des propositions qui entreraient dans un cadre plus global, celui du rétablissement des frontières nationales et de la sortie de l'espace Schengen souhaités par celle arrivée deuxième du premier tour derrière Emmanuel Macron.