Si la dépénalisation/légalisation du cannabis agite et divise, notamment au sein même des formations placées à gauche de l'échiquier politique, elle fait consensus au Front National, qui exclut toute avancée sur le sujet.
Le parti d'extrême-droite a récemment réaffirmé sa position, par l'intermédiaire de David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen pour l'élection présidentielle de 2017. «C'est complètement délirant. Il faut lutter au contraire de toutes nos forces contre les trafiquants et la drogue», avait lancé le sénateur-maire de Fréjus en octobre dernier sur France 2.
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En réalité, le FN, adepte d'une politique stricte en matière d'usage de drogues, n'a jamais laissé poindre une once d'évolution de sa ligne directrice sur la question depuis sa création en 1972. Au-delà du cas précis de la résine et des feuilles de cannabis, ses cadres s'opposent à la consommation de toute forme de stupéfiants. Ils s'étaient notamment élevés contre l'inauguration récente d'une salle de shoot, dans le 10e arrondissement de Paris.
Pour faire face à l'augmentation du nombre de consommateurs de dorgues en France, Marine Le Pen préconise de renforcer l'arsenal répressif et prône la «tolérance zéro» avec les trafiquants et dealers.