Les travaux de démolition de la «Jungle» de Calais, désormais déserte, ont repris samedi matin, à deux jours de la fin annoncée des opérations, a constaté un journaliste de l'AFP.
Peu après 08H00, trois imposantes pelleteuses ont pénétré l'extrémité nord du camp, et recommencé à ramasser les débris des cabanes ravagées par les incendies de la semaine. De nombreuses bennes étaient postées à l'entrée du camp, au côté d'une dizaine de fourgons de CRS.
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Une jungle quasiment deserte
La tâche s'annonçait encore importante avant la fin des travaux, annoncée pour lundi soir. Un nombre significatif d'abris ont échappé aux flammes et demandaient ainsi davantage qu'un simple ramassage.
En dehors des ouvriers et policiers, le désormais ex-bidonville était quasi désert samedi matin, même s'il était difficile de conclure de façon certaine qu'aucun abri n'était occupé.
Quatre migrants récitaient une prière devant l'église orthodoxe, aux environs de laquelle ils ont passé la nuit. L'édifice avait été préservé lors du démantèlement de la «Jungle» sud en mars, mais devrait être bientôt détruit comme l'a été vendredi soir l'école située à 200 m, où une centaine de jeunes migrants avaient dormi dans la nuit de jeudi à vendredi.
Des doutes persistent
A l'est du camp, au Centre d'accueil provisoire (CAP), quelques mineurs promis à un départ en Angleterre au titre de la réunification familiale faisaient leur toilette du matin.
Devant l'entrée des conteneurs, l'un d'entre eux s'inquiétait de son sort, preuve que l'obtention du bracelet donnant accès au CAP n'a pas éteint les doutes de tous. Juché sur un vélo, il a demandé que l'on lise un message écrit sur un bout de papier, où était récapitulée sa situation. Son frère l'attend en Grande-Bretagne.