Les pelleteuses ont entamé à grande échelle, jeudi, la destruction de la «Jungle» de Calais, quasiment désertée, mais des migrants erraient toujours dans cette zone, entre candidats au départ vers des centres d'accueil et ceux bien décidés à passer en Angleterre.
En fin de journée, les forces de l'ordre avaient bloqué quelque 120 migrants à proximité de l'ancien camp, les empêchant d'y entrer de nouveau. Des militants de l'ultra gauche No Border s'étaient mêlés à eux, selon une source policière. Puis, finalement, menée par des associations, la centaine de migrants, dont visiblement un bon nombre de mineurs, s'est dirigée, balluchons à la main, vers le sud de la «Jungle», où ils ont investi des anciens lieux de vie pour la nuit.
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Jeudi, huit bus sur les dix mis en réserve, transportant en tout 226 majeurs et 16 mineurs, sont encore partis de Calais, selon Didier Leschi, directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii). Des associations, dont L'Auberge des migrants et le Secours catholique ont, elles, affirmé qu'entre 2.000 et 3.000 migrants ayant fui la «Jungle» se son ré-installés ailleurs, dans le Calaisis ou à Paris, destination confirmée par la police aux frontières (PAF).