Une commission ayant travaillé sur le sport professionnel français a rendu ce mardi plusieurs dizaines de propositions au gouvernement pour moderniser un secteur qui traverse d'importants problèmes de compétitivité.
Cette instance, copilotée par le secrétaire d'Etat aux sports, Thierry Braillard, et par les présidents de fédérations et de ligues de six sports professionnels (foot, rugby, basket, handball, volley, hockey-sur-glace) a travaillé durant plus de six mois sur six grandes thématiques : régulation financière, exploitation des enceintes sportives, compétitivité européenne, régulation juridique et éthique, sport féminin et relations institutionnelles.
L'autorisation de la vente d'alcool en réflexion
Les recommandations de la commission reprennent à leur compte de vieilles revendications des clubs de Ligue 1, notamment sur l'autorisation de vente et de publicité pour l'alcool dans les stades. Cette mesure permettrait de restaurer un équilibre avec d'autres pays européens, où les clubs tirent des revenus substantiels de la vente d'alcool les jours de match. Autre idée proposée : la possibilité de transférer aux clubs l'exploitation des stades.
Le "naming" pour des enceintes plus modestes
La commission recommande aussi de rendre possible le "naming" (le fait de donner le nom d'une marque privée à une enceinte sportive) sur des structures de moins de 15 000 places. De même, la publicité virtuelle (procédé qui permet de changer les panneaux sur le bord du terrain aux yeux des téléspectateurs) pourrait être développée.
Un tribunal du sport pour favoriser l'éthique
Sur le plan de l'éthique, le groupe de travail recommande la création d'un tribunal du sport, qui permettrait d'accélérer les procédures et d'éviter des incohérences de calendrier, comme dans l'affaire de Luzenac. Ce cas avait été jugé après le début de la saison sportive 2014/2015 et le club n'avait pas pu accéder à la Ligue 2 pour des raisons financières et à cause de la non-conformité de son stade.
L'égalité hommes-femmes soutenue
Enfin, en ce qui concerne le sport féminin, un bilan annuel d'égalité hommes-femmes est proposé. Il serait établi par chaque fédération. De même, le nombre d'événements sportifs féminins obligatoirement diffusés à la télévision, en clair, pourrait être élargi.