L'appel à suspendre l'activité des associations de SOS Médecins était "massivement" suivi dimanche, engendrant d'importantes perturbations, malgré les réquisitions, a affirmé à l'AFP le secrétaire général de SOS Médecins Serge Smadja .
"100% des structures participent au mouvement. Toutes ont été réquisitionnées, mais nous ne sommes pas dans un fonctionnement normal", a déclaré le dr Smadja, en faisant état d'un encombrement des centres 15.
Ainsi, à Paris "sur la soixantaine de médecins prévus, quelque 25 ou 26" travaillent, répartis à peu près équitablement sur les secteurs géographiques.
Dans la capitale, standards et médecins réquisitionnés "fonctionnent à 50%", et le fonctionnement du standard de SOS Médecins permet une plus grande fluidité dans l'organisation, un "gain de temps considérable", même si les délais de réponse aux appels des patients se sont considérablement allongés, selon la même source.
Mais dans d'autres régions, les standards n'ont pas été réquisitionnés et les appels transitent via le centre 15, qui doit joindre les médecins sur leurs portables, entraînant davantage d'encombrements et de délais.
Par ce mouvement, l'association veut dénoncer les risques de suppression du médecin de garde la nuit, de minuit à 08h00, à l'instar de ce qui a été décidé par les agences régionales de santé dans le Nord-Pas-de-Calais. "Une situation aberrante" injustifiée économiquement et préjudiciable à la qualité du service de soins, selon SOS Médecins .
"SOS Médecins, ce sont des structures complémentaires du service public, pas des adversaires. La prise en charge fonctionne grâce à cette complémentarité", souligne le dr Smadja, citant en exemples, notamment, des conventions avec le Samu, la prison de la Santé, ou la justice, pour des interventions lors des gardes à vue.