Avec la multiplication des smartphones et des nouvelles technologies, les tricheurs disposent de nouvelles armes pour frauder au baccalauréat. Mais les bonnes vieilles antisèches ont encore la cote. Petite revue des fraudes favorites des lycéens…
Loucher un peu trop sur la copie de son voisin, métamorphoser sa calculatrice en smartphone ou dissimuler une antisèche dans un endroit farfelu, l'imagination fertile des lycéens est sans limite pour frauder au bac. En 2013, sur 700.000 candidats environ, 469 se sont fait prendre en flagrant délit et 325 ont été sanctionnés.
Parmi les fraudes détectées, 36,5% concernaient l'utilisation de nouvelles technologies : smartphone, lecteur mp3 et aujourd'hui montres connectées… ces objets ont envahi les salles d'examen. Des témoignages rapportent ainsi la technique de l'iPod nano qui peut se fixer à un bracelet donnant ainsi l'apparence d'une montre. Fonction qu'il remplit d'ailleurs. Sauf que les candidats peuvent consulter des documents dessus comme s'il regardait l'heure. Autre astuce : le "bricolage de la calculette graphique" qui consiste à désosser l'appareil pour mettre son iPhone à la place de l'écran et avoir accès à internet.
"La bonne vieille antisèche"
Technique favorite numéro 2 des lycéens pour tricher, "la bonne vieille antisèche", préparée chez soi et dissimulée dans des endroits parfois improbables. Elle a convaincu 28,6% des lycéens suspectés de fraudes en 2013. Dans un registre classique, les coups d'oeil furtifs sur son voisin concernent 10,4% des cas. Et les messes basses ou les petits mots échangés entre candidats, 7,4% des instructions de fraude.
Moins raffiné dans l'art de la triche, des lycéens n'hésitent parfois pas à venir avec des manuels annotés (17,1% des cas)… ou à se faire remplacer pour passer l'épreuve. Une extrêmité relevée une fois en 2013, à Paris. Une mère de famille avait tenté de prendre la place de sa fille pour une épreuve d'anglais.
Des sanctions lourdes en théorie, clémentes en pratique
Les sanctions, elles, sont bien connues des candidats. Simple blâme, privation de mention... elles vont même jusqu'à l'interdiction de repasser le bac pendant cinq ans. Les fraudeurs s'exposent également à des sanctions pénales allant jusqu'à trois ans de prison et 9.000 euros d'amende.
En 2013, sur les 325 sanctions prononcées, 35% étaient de simples blâmes et 59% des peines d'interdiction d'examen allant de 1 à 2 ans… avec sursis (45% des fraudeurs) ou ferme (14%). D'autres fraudeurs, enfin, se sont vus privés de mention (4%).