Des sénateurs suggèrent des hausses annuelles de 10% sur le prix du tabac pour les cinq prochaines années afin de faire baisser effectivement la consommation.
Un rapport d’information de la commission des affaires sociales du Sénat sur la "fiscalité comportementale" suggère au gouvernement des hausses annuelles de 10% sur le prix du tabac pour les cinq prochaines années. Révélée par Public Sénat, cette hausse s'inscrirait dans le cadre du troisième Plan Cancer annoncé par François Hollande.
Si la proposition des deux sénateurs auteurs de ce rapport, Yves Daudigny (PS) et Catherine Deroche (UMP) était retenue, le prix du paquet de cigarette le plus vendu passerait ainsi à 11,30 euros en 2018. Une véritable matraque fiscale à l'attention des fumeurs.
Les faibles hausses inefficaces
Les sénateurs justifient cette initiative par une statistique trop bien connue : le tabac tue 73.000 personnes par an en France. Et le coût social du tabac s’élèverait à 47 milliards d’euros par an. Surtout, malgré les petites hausses régulières des prix, les ventes de cigarettes se maintiennent depuis 8 ans à 54 milliards d’unités par an selon le rapport.
D'autant plus que Etat et cigarettiers se seraient enrichis dans cet intervalle, à la faveur d'un marché global passé, lui, de 15,5 à 18 milliards d'euros par an, disent aussi les sénateurs.
Mais pourquoi 10% ? "Il s’agit, selon nous, du niveau minimum permettant d’agir efficacement" pensent les sénateurs.
La proposition des deux sénateurs pourrait inspirer la future loi de santé publique que doit présenter en conseil des ministres en juillet la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
La e-cigarette fait reculer les ventes de tabac
Cigarettes : succès du marché parallèle
Tabac : ces fumeurs qui contournent la hausse des prix
Un site finlandais illustre les effets néfastes du tabac avec des images choc