L'ex-procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a estimé que la conclusion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) selon laquelle il "ne disposait pas des qualités requises pour diriger un parquet", était "hors sujet et déplacée" dans un entretien au Figaro samedi.
"Cette affirmation du CSM est d’ailleurs contredite par les appréciations très élogieuses de mes supérieurs hiérarchiques pendant cinq ans", précise-t-il.
Dans l'affaire des "fadettes", dans laquelle il est soupçonné d'avoir tenté de découvrir illégalement les sources de deux journalistes, le CSM avait considéré qu'il n'y avait pas lieu de prononcer une sanction disciplinaire contre l'ancien procureur de Nanterre, tout en le critiquant très durement.
L'instance disciplinaire est allée jusqu'à juger que Philippe Courroye "ne disposait pas des qualités requises pour diriger un parquet".
"Je précise que j’ai dû, au cours de l’audience disciplinaire, répondre aux critiques d’un audit d’inspection sur le service pénal du tribunal de Nanterre, dont je rejette la méthode et les conclusions puisqu’il a été réalisé après mon départ sans que je n’ai jamais été entendu", ajoute l'ex-procureur de Nanterre.
M. Courroye, 55 ans, et son ex-adjointe Marie-Christine Daubigney sont soupçonnés d'avoir tenté, en septembre 2010, de découvrir illégalement les sources de deux journalistes du Monde qui travaillaient sur l'affaire Bettencourt. Pour ce faire, ils avaient réquisitionné leurs factures téléphoniques détaillées, les "fadettes".