La maire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) a indiqué lundi, lors d'un point de presse, que la ville offrira "une sépulture digne" à Adélaïde, la fillette tuée à Berck-sur-Mer, inhumée vendredi sous X dans le carré des indigents.
"En ma qualité de maire, je souhaite offrir une sépulture digne à cette enfant, victime du pire des drames s'il en est. J'ai d'ores et déjà sollicité le procureur à cet effet. En solidarité, la ville de Boulogne-sur-Mer prendra à sa charge les frais de sépulture et de fleurissement de la tombe de cette enfant", a déclaré Mireille Hingrez-Céréda (PS), lors d'une brève allocution.
L'enfant, qui n'a jamais été inscrite à l'état civil, a été enterrée vendredi après-midi "en urgence absolue" dans le cimetière de l'Ouest à Boulogne-sur-Mer, a raconté Mme Hingrez-Céréda.
Selon le parquet, la famille de l'enfant a choisi cette ville "parce que le corps était à Boulogne".
Seuls sa grand-mère maternelle, qui vit en Espagne, son grand-père maternel, domicilié en France, un abbé et des employés du cimetière étaient présents pour cette inhumation sans pierre tombale ni plaque, dans le carré des indigents.
La mère de la fillette, Fabienne Kabou, une Française d'origine sénégalaise de 36 ans, a été mise en examen pour assassinat et écrouée après son interpellation au domicile de son compagnon à Saint-Mandé (Val-de-Marne) le 29 novembre.
Elle a avoué avoir abandonné Adélaïde sur la plage de Berck-sur-Mer alors que la marée montait. L'enfant avait été retrouvée morte, noyée, le 20 novembre au petit matin, par des pêcheurs de crevettes.